“De Beyrouth à Lille : un lien de solidarité qui se poursuit…”

“ Le 4 août 2020, une terrible explosion a détruit une grande partie de Beyrouth, la capitale du Liban. Cette catastrophe fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Ce jour-là, de nombreux libanais ont perdu leur maison, leur travail, parfois leurs proches. Moi aussi, j’ai été touché. 

Un 4 août gravé dans la mémoire 

À des milliers de kilomètres de là, la Fondation de Lille décide de réagir. Très vite, elle lance un appel aux dons pour aider la population sinistrée au Liban. Grâce aux dons des habitants et des collectivités, la Fondation a pu financier des aides médicales et psychologiques aux familles sinistrées ainsi que la réhabilitation de logement à Beyrouth. Ces actions de soutien ont été importantes. Elles ont montré que, même loin, on peut tendre la main à ceux qui souffrent. 

Aujourd’hui, quatre ans plus tard, le destin m’a mené jusqu’à Lille. Je suis étudiant en communication à l’Université de Lille, et j’ai la chance de faire mon stage à la Fondation de Lille. C’est une expérience forte pour moi, car je travaille dans une organisation qui a soutenu mon pays quand il en avait besoin. 

Ce stage n’est pas seulement une étape dans mes études. C’est aussi un moment symbolique. Il montre que la solidarité ne s’arrête pas avec le temps. Au contraire, elle crée des ponts entre les personnes, entre les cultures, entre les histoires. 

À la Fondation, je découvre chaque jour des projets humains et solidaires, en France et à l’étranger. Je rencontre des personnes engagées, qui croient en un monde plus juste. Et je me rends compte que la diversité ici n’est pas un simple mot : c’est une richesse. Mon parcours libanais est écouté, respecté, intégré dans un collectif.  

Beyrouth, Lille. Deux villes à l’histoire et aux réalités très différentes. Mais entre elles, un lien s’est créé. Il s’appelle engagement, il parle parfois français, souvent humain, et il continue de se tisser chaque jour. 

Ce que je vis aujourd’hui me touche profondément. Il y a quelques années, la Fondation aidait le Liban. Aujourd’hui, un Libanais fait partie de l’équipe. C’est une belle boucle. Une manière de dire que la solidarité va dans les deux sens. Et qu’un geste peut continuer à vivre longtemps après avoir été posé.